Exposition photo autour du « Reflet »
Du 29 septembre au 12 décembre 2025
Vernissage le mardi 30 septembre – Entrée libre
Trois photographes, trois regards singuliers, un thème partagé : le reflet.
L’exposition « Reflet » réunit les œuvres de Ken, Christophe Garbage et Eva Sanz, trois artistes aux univers forts qui explorent chacun à leur manière ce que le reflet peut dire du monde, des autres, de soi.
Qu’il soit capté dans l’eau, le verre, le regard d’un inconnu ou à travers une émotion saisie sur le vif, le reflet devient ici matière à interprétation, terrain de jeu esthétique, miroir symbolique. Chaque photographe propose sa propre lecture du thème, révélant la richesse infinie de ce motif en photographie contemporaine.
À travers cette exposition, les visiteurs sont invités à poser un regard nouveau sur ce qu’ils voient – et ce qu’ils croient voir. Car derrière chaque image, il y a un point de vue, une histoire, un choix artistique. Reflet devient alors question : que montre-t-on ? Que dissimule-t-on ? Que cherche-t-on à révéler ?
Aux Ateliers 38 – 38 rue Pasteur, Cenon
En entrée libre sur les horaires de l’OCAC
Présentation des artistes exposés (cliquez sur les portraits pour en savoir plus)
Eva Sanz est de ces photographes qui se mettent discrètement au service du témoignage dans ce qu’il a de plus sincère. Que ce soit dans le voyage, la danse, le théâtre ou le travail de mémoire, ses images puissantes, toujours justes, reflètent l’émotion du moment.
Sorte de caméléon social, elle se fond dans les cultures, l’échange, les autres, fait oublier l’objectif intrusif, le photographe fouineur, laisse la magie émerger et n’en capturera qu’un subtil instant, ni trop ni pas assez, juste ce qu’il faut pour redécouvrir sans cesse cette joie furtive d’un moment éphémère.
Eva Sanz est photographe depuis… toujours… et travaille sur divers sujets mais elle a une réelle affinité avec les artistes dont elle témoigne des processus créatifs.
Elle est de ceux qui se racontent, de ceux qui regardent, de ceux qui explorent, de ceux qui cherchent. Et qui trouvent, parfois, de la poésie dans le quotidien, de l’humain dans le monstrueux, du beau dans le laid, de la douceur dans la violence.
Christophe Garbage est un photographe bordelais, profondément attaché à la notion de lien. Son parcours artistique est indissociable de son engagement dans l’éducation populaire et de son intérêt pour les récits intimes, les visages ordinaires, les gestes du quotidien. Son appareil photo devient un outil de rencontre, de partage, un prétexte pour aller vers l’autre et écouter ce qui se dit au-delà des mots.
Au fil des années, il développe une photographie humaine et sincère, centrée sur la rencontre. Il privilégie les portraits pris sur le vif, quand les personnes photographiées oublient l’objectif et se laissent aller à la spontanéité. C’est dans ces instants qu’il parvient, selon lui, à saisir une vérité, une émotion authentique.
En 2018, il présente au Château Palmer à Cenon l’exposition Apagne Boucane, du nom que lui a donné une habitante du village de M’lomp, en Casamance, signifiant « celui qui aime les gens ». Un surnom qui résume à lui seul sa démarche : photographier avec bienveillance, pour capter la force d’un regard ou la simplicité d’un instant.
Christophe Garbage travaille aujourd’hui sur un projet de mémoire visuelle, aux côtés d’une amie sénégalaise, visant à documenter les visages et les gestes de musiciens et danseurs traditionnels d’Afrique de l’Ouest. À travers cette démarche, il souhaite préserver une culture vivante, souvent méconnue et pourtant essentielle. Sa photographie est ainsi une manière de célébrer la beauté des liens humains et de témoigner, avec douceur et pudeur, de ce qui nous relie.
Ken Wong-Youk-Hong, photographe connu également sous L’Oeil de Ken, perçoit le monde qui l’entoure avec une sensibilité déconcertante. Il capte l’âme des personnes qu’il photographie en laissant son regard empreint d’humanité diriger son objectif. Ses photos s’inscrivent dans une démarche citoyenne et poétique. Elles défendent un meilleur vivre ensemble en mettant en lumière les « Invisibles ».
Né en Guyane en 1978, de mère martiniquaise et de père d’origine chinoise, Ken Wong-Youk-Hong est un enfant de la mixité, d’une terre sans frontières, sans barrières. Il grandit dans le don et le partage auprès d’une grand-mère et d’une mère aimantes et aimées qui lui inculquent dès son plus jeune âge la générosité et l’altruisme. Sa perception des sentiments humains et son œil sur celles et ceux qui l’entourent lui permettent de capter les âmes qu’il croise sur sa route et de leur donner vie à travers les émotions qu’il saisit et transcrit dans ses clichés.
Multi-récompensé dans plusieurs festivals photographiques pour son engagement sociétal et la puissance de sa photographie, Ken axe son travail autour de piliers essentiels : la lutte contre toutes les formes de discriminations, l’égalité femme-homme, l’accomplissement par le sport et la mise en lumière des invisibles de nos sociétés. Grand féru de tous les arts, il est un fan absolu de Mary Ellen Mark, de Cindy Sherman, de Caravaggio, de Wim Wenders, de James Gray et de Toni Morrison.
Ken collabore ou a collaboré avec différentes institutions telles que Paris 2024, des Instituts Français, Amnesty International, le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, le Département de la Gironde, la Région Nouvelle-Aquitaine, des ONG, ainsi que de nombreuses mairies. Ses terrains d’expression photographique sont la France, les États-Unis, le Maroc, le Sénégal, l’Inde, entre autres.