L’artiste s’exprime ainsi :
« Mon envie de tout essayer s’est exprimée de manière éparpillée ainsi que mon désir de tenter par plusieurs matières ! Bois, pierre, béton cellulaire, argile, grillages me sont nécessaires ! On ne peut traiter tout cela pareil, le bois demande réfection, regard, observation, outillage…
Ensuite, on commence à travailler avec des gouges, des râpes et des rifloirs ; le burin sert à taper sur le bois, puis vient le ponçage, qui est très long mais indispensable.
Les racines d’arbres me plaisent : on est dans l’âme de la forêt avec les veinures, les senteurs, les dessins… Il faut prendre soin de ces images banales autour de nous, se ressourcer dans la forêt.
La pierre est une matière dure, pleine de reflets, imposante et si douce à travailler. Le ponçage est magique, la couleur de la pierre se révèle ; je suis surprise à chaque fois du résultat !
Le grillage est un travail amusant, flexible, on assouplit, on aplatit, on découpe à la pince, on structure et on donne la forme, puis on entoure de bandelettes imbibées de plâtre qui enrobent la pièce, on laisse sécher puis on colore (L’homme qui marche de Giacometti ).
Le béton cellulaire, facile d’apparence, casse sous les râpes (même le bloc peut craquer!)
Toujours, je recherche l’harmonie des volumes et des visages, des corps, la possibilité de lisser avec du plâtre ou la peinture (à la bombe ou à l’acrylique)…
Pour moi tout cela est sculpture donc expérience. »