EXPOSITIONS

À l’OCAC, nous accompagnons l’artiste sur l’ensemble du processus lié à l’exposition ; nous lui laissons la liberté de mener à bien le projet, de son élaboration à sa concrétisation. Nous organisons un vernissage afin qu’une rencontre avec les spectateurs ait lieu et qu’elle permette un réel moment d’échange. Nous souhaitons valoriser les artistes émergents ; l’OCAC est un lieu ouvert qui peut être investi de manière relativement libre.

Depuis plusieurs années, nous mettons en place des parcours pédagogiques en lien avec l’Éducation Nationale auprès des classes de primaire et d’élémentaire à Cenon et dans les villes alentours. Dans ce contexte, de nombreux élèves sont venus voir l’exposition en cours à l’OCAC, ont travaillé en amont autour de l’œuvre de l’artiste, puis ont pu donner libre cours à leur créativité (en classe) en lien avec le thème de l’exposition. Nous proposons diverses activités aux élèves lors de leur venue, afin qu’ils affinent leur regard et développent leur esprit critique.

Notre objectif est d’implanter diverses formes artistiques sur le territoire, dans le but de les rendre accessibles aux acteurs de celui-ci. Nous désirons créer de la transversalité entre ces formes-là, tout en ayant un impact sur les habitants de la région (entre autres).

Lors de cette exposition célébrant le papier sous toutes ses formes, le public a été invité à éveiller tous ses sens. Du toucher à l’ouïe, en passant par la vue, chacun a pu explorer des façons variées, parfois inattendues, de transformer ce matériau du quotidien. Bien sûr, il aurait fallu bien plus d’espace, de temps — et sans doute une dose infinie d’imagination — pour faire le tour de toutes les possibilités offertes par le papier. Mais cette exposition a permis de renouer avec cette matière souvent discrète, presque banale, qui peut pourtant prendre une place essentielle dans nos vies.

Elle a aussi révélé combien le papier peut être porteur d’émotion, de mémoire et de poésie. On a pu y découvrir un extrait d’un des plus anciens mangas du monde, imprimé sur un papier de soie japonais d’une finesse remarquable. Parmi les pièces marquantes, figurait également la carte d’identité d’Huguette, 97 ans, témoin silencieux d’une époque révolue, soigneusement conservée depuis 1945.

Et puis, il y a eu ce moment suspendu : une salle plongée dans l’obscurité, où le regard se perdait au plafond dans une galaxie de 1001 tétraèdres en origami, une œuvre signée Alice, initialement présentée au Rocher de Palmer. Une installation immersive où le papier devenait ciel étoilé, constellations et étoiles filantes. Juste à côté, une structure filaire recueillait les 1001 vœux écrits par les habitants de Cenon, comme autant de pensées suspendues dans l’espace. Le tout, bercé par le doux froissement du papier, ajoutait une dimension sensorielle inattendue, entre détente, surprise et rêverie.